Paris, 20 juillet 1800
Au général Augereau, commandant en chef de l'armée française en Batave
Je reçois, Citoyen Général, par vôtre frère, votre lettre du 27 messidor.
Vous devez avoir reçu du ministre de la guerre un courrier extraordinaire, avec l'ordre de presser votre marche, parce que des négociations de paix vont s'ouvrir et qu'il est très intéressant que vous vous trouviez à cette époque en Allemagne, tant pour vivre sur le pays ennemi, y lever des contributions, que pour y obliger les petits princes à des paix séparées.
Je reçois à l'instant, par le télégraphe, la nouvelle que Moreau a conclu un armistice avec l'armée ennemie. Il avait été prévenu de votre mouvement; ainsi je pense que cela ne vous dérangera en rien. Je recevrai demain les conditions de l'armistice, et je vous expédierai sur-le-champ un courrier à Mayence.
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